
Ne pas se priver d’un cliché : « parcourir l’oeuvre d’une artiste » est ici une expression à prendre dans sons sens le plus littéral. Le spectateur rentre dans l’univers de Cristina Iglesias en se promenant dans ses sculptures, parfois en s’y immergeant.
Cela est bien sûr particulièrement prégnant pour « Chambre végétale III », conçue spécifiquement à la mesure d’une des salles du musée de Grenoble, où le visiteur déambule dans un labyrinthe faussement végétal, sorte de mise en scène paradoxale entre l’aspect sauvage de la nature et la production factice d’un décor de résine imitant la forêt vierge. Il faut d’ailleurs regarder le documentaire qui accompagne l’exposition à l’entrée du musée, où ce mélange de mimétisme et de contradiction est poussé à l’extrême : Cristina Iglesias crée une Chambre végétale analogue à celle de l’exposition, dans un cube dont les faces sont des miroirs et qu’elle installe dans une forêt. Lire la suite