Jusqu’où ira la vengeance ?
Diamant Noir a été souvent présenté par la presse comme une réussite car empruntant à la mythologie des films noirs comme, soit-disant, seuls les américains savent les faire. Cela se voulant un compliment ; un film nous faisant oublier sa carte d’identité française, trop souvent synonyme de nombrilisme, oubliant les grands thèmes d’actualité ou les tragédies universelles.
Oubliez les américains, car rien dans le jeu des acteurs, dans le scenario ni dans l’atmosphère, n’y fait penser. Et cela vous évitera de perdre cinq à dix minutes à vous demander si cette analogie est justifiée, avant de vous laisser immerger dans l’histoire. Mais gardez le noir. Suintant, collant, fébrile, avec un acteur dont les tortures intérieures se lisent de manière transparente et permanente dans ses yeux, dans ses joues émaciées, dans sa gestuelle toujours hésitante, souvent maladroite. Dans son regard, jamais droit face à son interlocuteur, souvent en-dessous, comme pour masquer ses turpitudes, de peur qu’elles ne se devinent dans sa pupille et son iris, souvent pris en très gros plan et envahissant l’écran. Lire la suite