
En marge de l’exposition Warhol Unlimited, le MAM accueillait le prix Pictet 2015, qui depuis 2008 récompense des artistes photographes dont les oeuvres ont un lien avec le développement durable. Le thème cette année : « Disorder ».
J’ai été particulièrement impressionné et touché par les compositions du chinois Yang Yongliang, artiste de 35 ans, qui vit et travaille à Shangaï, ce qui a une influence directe et évidente sur son oeuvre.

De loin ces tableaux représentent des paysages montagneux, sans aucun doute inspirés des fameuses Montagnes Jaunes situées à une heure d’avion de Shangaï, ci-contre. Mais dès que l’on s’approche, on s’aperçoit que le paysage semble plus complexe et fourmille de détails. Alors on ne peut résister à aller observer au plus près : tout n’est en fait qu’un assemblage de photos d’immeubles, de maisonnettes et de grues de chantiers.

Il fait ainsi se confronter la nature et les paysages mythiques de la Chine millénaire avec le développement anarchique de la ville où les immeubles poussent comme des champignons et les quartiers anciens sont détruits. Cela fait particulièrement écho au thème du Prix Pictet 2015, d’autant qu’à l’occasion de l’Exposition Universelle de 2010, la ville de Shangaï lançait les premières expérimentations de développement durable, face à l’urgence d’une situation devenue quasiment incontrôlable.
L’exposition se terminait ce dimanche malheureusement. Yang Yongliang est invité régulièrement en France. Si vous avez l’occasion …