Contre programmation choisie en ce soir de déferlante Star Wars : un film français qualifié de « thriller politique » et qui a visiblement enthousiasmé la presse, ou du moins celle que je lis et écoute, Télérama, Libération et France Inter. Cerise sur le gâteau, la critique relève l’importance des dialogues et le temps qui leur est accordé : pour un film qui confronte un écrivain et une éminence grise, on peut espérer quelques envolées sur les coulisses de la politique.
Au final, quelle déception. Passées les premières minutes où effectivement on est plongé directement dans les intrigues montées de toute pièce pour briser un ministre, le film s’effiloche. On espérait que la manipulation initiée par André Dussolier structure en partie l’histoire, nous emmenant dans une partie de billard à plusieurs bandes entre hommes politiques, groupuscules contestataires et serviteurs cachés de l’état.
Malheureusement, André Dussolier disparaît soudainement de la circulation, Melvil Poupaud, se sentant en danger, est accueilli dans la ferme des militants d’extrême gauche où il croise son ancien camarade de lutte avec lequel il s’est brouillé et l’intrigue politique cède la place à une romance cousue de fil blanc, qui n’est certainement pas ce qui motivait les spectateurs à aller voir ce film.
On se demande parfois si les critiques voient les mêmes films que les spectateurs !